Marché immobilier / Janvier 2024
Avec le baromètre de l’immobilier FNAIM-Clameur, la Fédération publie de manière synthétique, un état du marché locatif et de la transaction dans 70 villes et dans l’ensemble des départements et régions (prix, ventes, évolution de l’offre et loyers…).
Source FNAIM
Chute des ventes et baisse des prix : d'un marché d'opportunité à un marché d'utilité
Le logement est confronté à un retournement de marché inédit. L’année 2023 devrait se terminer avec un record historique de baisse de ventes sur un an (-22%, à 875 000 ventes), et une baisse des prix, conjugées à une inflation persistante.
Avec le blocage du marché de la transaction, la pénurie de biens à vendre s'accompagne désormais d'une pénurie de biens à louer. Nous sommes passés d'un marché d'opportunité à un marché d'utilité. Les ventes de confort se raréfient, les ventes contraintes demeurent.
La sévérité de cette crise devrait alerter les pouvoirs publics, qui ne semblent pas prendre la pleine mesure de la crise qui menace le marché de l’immobilier, bloquant l’accès au logement pour de nombreux Français. Cette situation appelle à une politique volontariste pour soutenir l’accession à la propriété et plus particulièrement les primo-accédants, accompagner la construction et restaurer la confiance des bailleurs privés.
Prix de l’immobilier : 9% de baisse à Paris en 3 ans
Depuis 2023, le marché du logement ralentit sensiblement. Le quasi-quadruplement des taux d’intérêt en 18 mois a enclenché un cycle baissier des prix, même si les taux de crédits pourraient finir par se stabiliser autour de 4,3% au T1 2024. La baisse du nombre de transactions s’accélère depuis 2023, s'établissant à 908 000 ventes en France (-20 % sur un an) sur 12 mois glissants à fin octobre 2023. Elle entraîne dans son sillage les prix qui se sont infléchis (baisse de 1% sur un an au 1er janvier 2024), après plusieurs années de hausse.
La baisse des prix concerne la plupart des territoires. Sur un an, les prix baissent à Paris (-5,7 %) et dans 8 des 10 plus grandes villes, à l'exception de Nice et Montpellier dans le Sud-Est, qui résiste mieux à ce stade. Paris est repassée sous les 10 000€/m2 (à 9 966€) et la baisse cumulée des prix est de 9% depuis septembre 2020. Dans les grandes villes et leur périphérie, la capacité d'achat immobilière des ménages est à un niveau bas et subit de plein fouet la hausse des taux. La baisse des prix est également forte en banlieue parisienne (-3,6 %). Les communes moyennes et rurales résistent mieux. En Corse et en région PACA, les prix sont toujours en hausse.